Vous portez le même prénom que la première épouse du prophète Mahomet
Surnommée la Pure, Khadija était Mecquoise de la tribu d'Asad
Vous êtes née en Algérie,
C'est à la Mecque que vous avez rendu votre dernier souffle de vie....
Mais c'est au chant des cigales de la France, que vous avez fait votre vie,
Etabli votre nid en famille, avec vos petits
Vos enfants s'accordent à dire que vous étiez un Ange
Et ne tarissent pas à votre égard de louanges !
Douce Khadija vous partagiez votre temps entre vos affaires et vos enfants
Comme la mère de l'Islam vous avez été une épouse aimante,
Une mère dévouée à ses enfants
Un monument d'amour et de sagesse, pour petits et grands !
Toujours préoccupée de leur bien-être
Sensible, douce, affectueuse, tendre à foison
Votre bonheur était d'être entourée des vôtres
Qui vous le rendaient bien en vous choyant et en vous comblant d'Amour !
Ils voulaient vous protéger de tout
Et à leur tour, vous couvrir de leur immense amour
Malgré des conditions de vie pas toujours faciles
Eloignée de vos racines
La générosité, la bonté, l'entraide et la convivialité étaient vos traits de caractère
Personne n'a pu vous médire
Et vous aviez pour tous un regard d'amitié
Vous étiez estimée et respectée pour les valeurs que vous véhiculiez !
A vos enfants vous avez tout donné,
Notamment les bases solides du respect, du travail, de la lignée
Qui en ont fait des hommes et des femmes dont vous pouvez être très fière !
Ils ont un sens aiguisé de l'honneur et du bonheur envers les leurs
Telle Khadija, considérée pour l'Islam, comme la mère de tous les musulmans
Femme forte, optimiste et aimante
Fervente et pratiquante,
Vous deviez accomplir le Grand pèlerinage,
Votre dernier grand voyage...
Car vous respectiez les cinq piliers de l'Islam,
Et ainsi vous rendre à la Mecque, en Arabie Saoudite, pour le Hadj,
Etait une évidence afin que vous rendiez grâce !
Pèlerin de prière, rencontre avec Dieu
Vous aviez prévu le grand rendez-vous de vos Adieux
Celui de rester en Terre Sainte
L'ultime voyage, sacralisation du pèlerin
Car vous êtes partie en état d'ihrâm
Vous viviez enfin votre rêve !
Paix et bénédiction de Dieu sur vous désormais !
L'ange de la mort est venu vous prendre la main dans un lieu sacré
Vous étiez dans le jeûne, la prière, la sérénité
Votre cœur dont la source débordait de bonnes actions, rayonnait
Désormais, vous vivez en présence de Dieu et il vous a honoré
Du couronnement suprême de la vie du croyant
En vous rappelant à lui,
Les bras tendus vers lui, il a entendu vos prières
Et vous a offert une belle fin dans la ferveur
Et la foi de millions de pèlerins qui de tout leur cœur
Vous ont accompagné par la prière à votre dernière demeure.
« C’est à Dieu que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournons. »
Désormais couchée sur votre flanc droit en direction de la Qibla
Enroulée dans votre linceul Kafan doucement parfumé
Constitué des 3 tissus blancs qui vous enveloppent
Vous laissez pour chacun de vos enfants
Leur cœur orphelin !
Chacun d'eux se sent tel l'arbre arraché du sol
Pétrifié de douleur par le séisme d'un tel malheur
Et pourtant, ils savent au fond de leur cœur
Qu'ils doivent faire face aux fluctuations des humeurs
Car leur mère est partie dans le bonheur de sa ferveur
Et qu'elle veillera toujours sur eux avec douceur
Auprès de leur père, dans la lumière
Et dépose sur eux un baiser d'amour, celui d'une mère
Pour qu'ils commencent leur deuil
Malgré cette vive douleur qui les tenaille
Dans leurs entrailles,
Période de survie, indéfinissable dans le temps
Auquel l'indicible ne compte plus le temps !!!