Une douleur transperçante, poignante
Sans prévenir, sans mot, pétrifiante
Désormais s'impose, c'est Dame Souffrance !
La santé l'a quitté...
L'équilibre est rompu, brisé
L'avenir est incertain
On n'est soudain plus rien
Tel un pantin
Dans les mains
Des médecins !
Allongé, replié, dévêtu
Corps et âme livrés, tout nu
Pétrifié par la brûlante douleur
S'installe la spirale infernale
Danse d'émotions
Aiguilles, sondes, perfusions
Antalgiques, analgésiques
Voici le nouvel univers médical
Que représente l'hôpital !
Attentifs, tous puissants
Infirmières, aide-soignants
Médecins et Chirurgiens
Tous luttent contre ce mal qui ne leur dit rien
Dépassant leurs incertitudes
Ils puisent dans leur savoir avec certitude
Pour guérir et sauver la vie
Ou pour l'apaiser, si celle-ci s'enfuit...
Nouvelle cité où l'on perd son intégrité
Où tous nos paramètres sont modifiés
Désormais ancrés à un lit
Pour seules compagnes pas très jolies
La tristesse, la solitude qui vous empoignent
Avec une telle poigne, que ça fait mal
La peur de la mort, la souffrance
Effrayante et soudaine dépendance !
Soudain.... un rayon de lumière
Qui telle une prière
Arrive avec la présence fréquente
D'une accompagnante
Une disponible empathie
Elle sait et compatit à la vie
Une oreille attentive à l'écoute
Devient un antalgique, une absoute !
C'est un soldat de lumière
Un guerrier solidaire
L'accompagnant volontaire
Qui par un regard bienveillant
Chasse en quelques instants
La soliltude et l'angoisse
Accueillir la parole de l'autre, parfois son silence
Savoir entendre tous les silences
Percevoir et écouter la tristesse
La détresse
Mais aussi percevoir la révolte et le déni
De celui ou celle au fond du lit !
Temps du partage affectif, émotionnel
Sans être fusionnel
Magie du temps qui reste
Avant de parcourir le monde céleste
Partage spirituel
Liberté de mourir
Plus de sourires
Les derniers liens sont rompus
L'agonie a lâché les amarres,
Le navire quitte le port
Destination la mort
L'Albatros prend son envol
Avant le dernier survol
L'océan de la vie s'arrête là
Dans nos bras où tout là bas
Il demeure en guidant ses pas....
31 Décembre 2012